
20ème anniversaire du GARR : trois journées portes ouvertes riches et animéees
C’est dans une atmosphère festive que le GARR a clôturé, le 15 décembre écoulé, les trois journées portes ouvertes, marquant la célébration de ses 20 ans d’existence.
Les musiciens du groupe Vodoula et les danseurs et danseuses de la Troupe Dawome ont gratifié l’assistance de belles prestations qui ont été saluées par des cris d’admiration et des applaudissements nourris dont les échos ont franchi l’enceinte des jardins du GARR. En effet, cette animation n’a pas manqué d’attirer l’attention des usagers de la rue Christ-Roi dont les regards étaient déjà accrochés par une large banderole avec l’inscription : GARR, 20 ans de lutte dans la défense des droits des migrants-es.
Au cours des deux premières journées portes ouvertes, soit les 13 et 14 décembre, les visiteurs-euses ont eu l’opportunité de se familiariser davantage avec les publications et réalisations du GARR autour de la thématique de la migration et des droits humains. Une exposition de photos, de livres, des rapports d’enquête sur la migration des femmes, des braceros, des évènements qui ont secoué la frontière, des missions effectuées vers d’autres pôles de migration haïtienne comme les Iles Turks et Caicos, des matériels de campagne autour de la réforme de l’Etat Civil et du Droit à l’identité, des documents de propositions présentés aux autorités haïtiennes et dominicaines durant ces 20 dernières années, le suivi de cas de violations mené au niveau international auprès de la Commission et la Cour Interaméricaine des Droits Humains, représentaient autant d’offres de consultation proposées au public dans les locaux du GARR.
Soulignons que des institutions-membres de la Plateforme comme Justice et Paix et Sant Pon Ayiti tenaient aussi des stands d’exposition. Alors que la première proposait ses nombreux matériels de formation en droits humains et ses rapports périodiques ; la seconde exhibait des affiches géantes des foires binationales haïtiano-dominicaines réalisées ces dernières années à la frontière avec un effort de promotion des produits diversifiés de l’artisanat haïtien dont plusieurs échantillons, du reste, étaient proposés aux visiteurs-es des journées portes ouvertes du GARR.
Un regard de satisfaction éclairait le visage de maints participants-es qui défilaient d’un kiosque à l’autre. « Je pense que la façon dont le GARR a présenté son exposition était formidable et méthodique », a déclaré une journaliste d’une station de radio de la Capitale.
Les visiteurs-euses avaient en outre, l’occasion d’assister à la projection du documentaire « Pasaj » traitant du quotidien des femmes évoluant dans le commerce à la frontière haïtiano-dominicaine.
Un kiosque avait été aussi consacré à la militante féministe dominicaine d’origine haïtienne, Sonia Pierre décédée à Villa Altagracia, le 4 décembre 2011.
Ces trois journées portes-ouvertes ont été marquées aussi par des conférences-débats animées par des panélistes tels l’économiste Camille Chalmers, l’ambassadeur Guy Alexandre, l’une des fondatrices du GARR, Andrée Gilbert, le Père Yves Edmond, coordonnateur de Sant Pon Ayiti, et la coordonnatrice du GARR, Colette Lespinasse. Ces différentes interventions ont touché des thèmes comme : »La migration dans le monde : Aspects économique, social et culturel » ; » La migration haïtienne vers la République Dominicaine : Aspects politique et diplomatique » ; et « Les 20 ans du GARR, bilan et perspectives ».
Ces journées portes ouvertes ont précédé une cérémonie d’hommage réalisée le 16 décembre par le GARR pour honorer une quinzaine de personnalités et institutions qui ont marqué l’histoire de cette plateforme au cours de ces vingt dernières années.
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