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Après les refoulements, rapatriements massifs dans le Nord-Est

Des milliers de personnes, pour la plupart, des résidents de longue date, ont été brutalement expulsées de la République Dominicaine et conduites sans ménagement, à la frontière de Ouanaminthe, dans le Nord-Est d’Haïti, depuis le dimanche 12 janvier 2003.Le Réseau binational Jeannot Succès de Défense des Droits Humains, ainsi que le Comité de Promotion des Droits Humains de Solidaridad Fronteriza, basés à la frontière du Nord-Est, informent que des militaires dominicains ont investi Patanal, une localité proche de la ville de Santiago, pénétré avec fracas dans des maisons, arrêté de nombreuses personnes, pour les conduire dans les prisons de Mao, Amina et Dajabon avant de les déporter vers Haïti. Plusieurs cas d’enfants séparés de leur famille ont été enregistrés.Selon les déclarations des victimes, elles ont été malmenées pendant le trajet et celles qui protestaient ont reçu des coups. « Au moment où certains d’entre nous protestaient contre la façon dont nous étions empilés les uns contre les autres dans un trailer, des militaires sont montés à bord et nous ont roué de coups », témoigne une victime qui pouvait à peine se tenir debout à son arrivée à la frontière.Les moniteurs du Réseau binational Jeannot Succès ont reçu plusieurs personnes blessées, affaiblies par la faim et la soif ou en mauvais état. Le 13 janvier 2003, des convois importants sont arrivés avec à leur bord exclusivement des femmes. La plupart avaient été séparées de leurs enfants qui sont restés en classe ou à la maison. Une mère qui avait insisté pour prendre ses enfants, a été forcée de partir sans eux.Ces vagues de rapatriements massifs sont effectués en dehors des normes internationales et dans la négation totale du protocole d’accord signé entre les présidents René Préval et Léonel Fernandez en décembre 1999. Certains convois débarquent après la fermeture de la frontière et des groupes sont rapatriés dans des points non prévus dans ledit protocole.Ces rapatriements en masse font suite à des refoulements, depuis le début de l’année, de groupes de travailleurs qui s’étaient rendus en Haïti pour les fêtes de fin d’année et qui tentaient de retourner en République Dominicaine. Entre le 1er et le 10 janvier 2003, plus de 3 mille personnes avaient fait l’objet de telles mesures de refoulement. Un nombre important qui ne pouvait regagner leur zone d’origine en Haïti, avait été signalé dans le Haut Plateau Central, notamment dans la localité frontalière de Tilori, Biassou(Cerca-la-Source), de Thomassique et de Banica.(15/01/03)

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