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Le plan de reconstruction d’Haïti ne répond pas aux préoccupations en matière de droits humains

«Â Les Droits Humains dans le Plan de Reconstruction d’Haïti », tel a été le thème développé tour à tour par Colette Lespinasse, coordonnatrice du GARR et le Père Kawas François, délégué provincial des Jésuites en Haïti lors d’une conférence-débats organisée par la Plateforme des Organisations Haïtiennes de Défense des Droits Humains (POHDH) en son nouveau local à Turgeau, le vendredi 28 mai 2010. Les deux intervenants ont constaté que le plan de reconstruction dénommé Plan d’Action pour le Relèvement d’Haïti néglige les aspects fondamentaux des Droits humains, en particulier les Droits Économiques, Sociaux et Culturels (DESC) de la population.{{{Des défis énormes en matière de droits humains ignorés}}} Dans sa présentation, Mme Colette Lespinasse a cité un ensemble de défis et d’enjeux de droits humains non pris en compte par le Plan gouvernemental. Ils concernent notamment le droit au logement, le droit à l’éducation, la protection des enfants et des migrants/es, la non discrimination des handicapés/es, la documentation des Haïtiens/nes et surtout le droit à l’information et à la participation des citoyens/nes dans les grandes décisions nationales.Mme Lespinasse a indiqué, à titre d’illustration, que le lourd bilan du séisme est aussi le résultat du non-respect du droit à un logement décent et sécuritaire. Aujourd’hui, les Haïtiens/nes qui avaient déjà de grandes difficultés à trouver un logement adéquat se retrouvent désormais dans la rue, dans les camps de fortune, a relevé la représentante du GARR. L’intervenante constate qu’en dépit du fait que le droit au logement reste un défi majeur après le séisme, le Plan proposé ne fait qu’effleurer cette problématique. {{{Les problèmes de fond n’ont pas été posés}}} Le deuxième intervenant, le Père Kawas François, s’est livré à une analyse à trois niveaux du plan de reconstruction présenté par le gouvernement : le processus de production du plan, son contenu et les modalités de sa mise en place.Le plan de reconstruction a été élaboré à partir d’un document dénommé PDNA (Post-disaster Needs Assessments), fruit des travaux d’évaluation d’experts étrangers sans une réelle participation des Haïtiens/nes, a constaté le Père Kawas. Le plan devrait être le résultat d’un processus de consultations de tous les secteurs et de l’ensemble des citoyens/nes, a déploré le père Kawas.Quant au contenu, le plan de reconstruction, selon le jésuite, ne pose pas les problèmes majeurs de la société haïtienne comme les questions de: l’exclusion de la majorité des Haïtiens/nes par le système politique, économique et social; la propriété et la problématique paysanne; le centralisme administratif, politique et économique de la République de Port-au-Prince. Le plan, a-t-il poursuivi, minimise les sujets d’importance comme le droit des travailleurs/ses à un salaire juste; le droit aux services sociaux de base ; la sauvegarde du patrimoine culturel et historique ; la transformation de l’Etat et de l’administration publique.Quant aux modalités de mise en œuvre du plan, le père Kawas a estimé que la souveraineté nationale en sort bafouée. La Commission Intérimaire pour la Reconstruction d’Haïti (CIRH) prévue dans ce plan est contraire à la constitution et ne garantit pas les intérêts fondamentaux du pays. Sommes-nous un pays souverain ou bien sous tutelle ? Que sommes-nous finalement ?, s’est questionné l’intervenant. A rappeler que ces réflexions interviennent à la veille de la tenue d’un sommet Mondial sur le Futur d’Haïti à Punta Cana (Santo Domingo) où la CIRH, annonce-t-on, tiendra sa première séance de travail. Cette conférence-débats a été aussi l’occasion pour la POHDH de rendre hommage à l’un de ses cadres, M. Ernst Lémy, décédé lors du séisme. Ce dernier était responsable de l’organisation des «Â vendredis de la Plateforme » à la POHDH. Des parents et collaborateurs présents ont témoigné de son dévouement à la cause des droits humains en Haïti.

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